Les bons (et moins bons) coups de 2019

[Photo fournie par Top Rank]

Établir notre désormais traditionnel palmarès de fin d’année de la boxe québécoise n’a pas été une mince tâche, cette fois. Quantité d’athlètes ont fait leur marque au cours des 12 derniers mois, chacun à leur manière. Mais bon, puisqu’il faut bien trancher, voici les bons (et moins bons) coups de 2019 selon Ringside.

LE BOXEUR DE L’ANNÉE – Artur Beterbiev

Après la victoire d’Artur Beterbiev contre Radivoje Kalajdzic, le 4 mai en Californie, Ringside regrettait que cette autre solide performance du champion IBF des mi-lourds passe à nouveau sous le radar, le public québécois ne semblant pas intéressé du tout au parcours du Russe. Quelques mois plus tard, le 18 octobre, Beterbiev a ravi le titre WBC des mains d’Oleksandr Gvozdyk, devenant ainsi le tout premier champion unifié issu du Québec. Beterbiev est ainsi devenu un incontournable de la boxe, tant pour les Québécois que pour le reste du monde. Plus jamais ce monstre du pugilat ne sera indûment balayé sous le tapis. Il était temps. Voilà pourquoi Artur Beterbiev est sacré boxeur de l’année 2019.

LA MENTION HONORABLE – Jean Pascal

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En plus de devenir champion WBA des mi-lourds, Jean Pascal a défendu son titre avec succès en 2019. / Photo tirée de la page Facebook de Jean Pascal

C’est un choix déchirant qu’a imposé à Ringside Jean Pascal avec sa victoire contre Badou Jack, il y a quelques jours. Il se voulait déjà un candidat plus qu’intéressant au titre de boxeur de l’année après avoir obtenu sa ceinture WBA des mi-lourds contre Marcus Browne, le 3 août. Son gain in extremis contre Jack est venu bien près de lui permettre de se hisser au sommet. Au final, la première historique réussie par Beterbiev aura fait pencher la balance en sa faveur. Mais malgré tout, c’est une exceptionnelle année 2019 qu’a connu Pascal, de sorte que vous le verrez cité à quelques reprises plus bas. On s’en voudrait, cela dit, de ne pas adresser ici un clin d’œil à Marie-Ève Dicaire, qui a quand même défendu trois fois sa ceinture IBF des super-mi-moyens cette année.

LA SURPRISE – Jean Pascal

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Jean Pascal (à gauche) a vaincu Marcus Browne le 3 août. / Photo tirée de la page Facebook de Jean Pascal

Bien sûr que la « vraie » surprise de 2019 dans le monde de la boxe, c’est cette victoire d’Andy Ruiz fils contre Anthony Joshua, le 1er juin. Mais puisqu’on traite ici de la boxe québécoise, pas le choix d’y aller avec Jean Pascal, que tout le monde croyait fini ou presque avant qu’il ne vienne à bout de Marcus Browne. Le polarisant Lavallois aura toujours sa part de détracteurs quoi qu’il fasse, mais plusieurs ont sans doute changé leur fusil d’épaule après ce triomphe.

LA DÉCEPTION – Eleider Alvarez

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Eleider Alvarez (à gauche) a perdu son combat revanche contre Sergey Kovalev. / Photo fournie par Top Rank

De boxeur de l’année en 2018, voilà qu’Eleider Alvarez dégringole tout à l’opposé du palmarès. Ce n’est pas tant le fait que le Colombien a perdu le titre de champion WBO des mi-lourds dès sa première défense, le 2 février, lors de la revanche contre Sergey Kovalev. La déception relève beaucoup plus de la façon dont il s’est incliné : avec une performance en demi-teinte, sans âme ni rage de vaincre apparente. Bref, tout à l’opposé de la façon dont il avait vaincu Kovalev lors du premier duel. Dommage, quand on se souvient de tous les efforts accomplis pour décrocher cette ceinture. Inactif depuis ce revers, Alvarez sera de retour dans le ring le 18 janvier pour affronter Michael Seals.

LE HÉROS OBSCUR – Erik Bazinyan

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Erik Bazinyan après sa victoire contre Alan Campa. / Photo fournie par Golden Boy Promotions

Son entente avec Golden Boy Promotions fait en sorte qu’on le verra un peu moins souvent se battre au Québec, à l’instar de ses collègues Steven Butler et Yves Ulysse fils. Mais ça ne veut pas dire qu’Erik Bazinyan n’a rien fait qui vaille au cours de la dernière année, bien au contraire. Il a d’abord facilement vaincu Alan Campa par décision unanime le 2 mai, avant de passer le knock-out au vétéran Saul Roman le 12 décembre. Et, mine de rien, il cimente sa place un peu partout dans les classements mondiaux. On serait bien dus pour le revoir chez nous.

LE COMBAT DE L’ANNÉE – Jean Pascal c. Badou Jack

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Jean Pascal (à gauche) a vaincu Badou Jack par décision partagée le 28 décembre. / Photo tirée du compte Twitter de Showtime

La dernière année nous a offert plusieurs bons candidats pour l’obtention de cette récompense. Le choc Beterbiev-Gvozdyk était certainement méritant. Même le combat du 7 décembre entre David Lemieux et Max Bursak, hautement divertissant à défaut d’être élégant, aurait aussi pu être considéré. Mais difficile de laisser de côté ce superbe duel que viennent de nous offrir Jean Pascal et Badou Jack, un festival de feux d’artifice au cours duquel l’émotion et l’excitation ont été à leur comble. Notons au passage que Jack avait été du combat de l’année 2018 selon Ringside, à l’issue de son match nul contre Adonis Stevenson.

LE KNOCK-OUT DE L’ANNÉE – Andranik Grigoryan c. Jorge Garcia Jimenez

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Andranik Grigoryan (à gauche) a passé un knock-out aussi spectaculaire qu’inattendu à Jorge Garcia Jimenez. / Photo Vincent Éthier, fournie par EOTTM

C’est déjà étonnant lorsqu’Andranik Grigoryan ajoute un K.-O. à sa fiche, imaginez quand il s’en paie un aussi spectaculaire que celui qu’il a servi au pauvre Jorge Garcia Jimenez, le soir du 15 juin à Shawinigan. Une main droite vive et puissante, sortie de nulle part pour atterrir sur le menton de Jimenez, tombé à la renverse comme si une folle bourrasque venait de déferler sur le ring. Il fallait voir Grigoryan ému aux larmes après cette victoire, qui lui procurait la ceinture NABA des poids plumes. La séquence est disponible sur le site de TVA Sports.

LE PLUS BEAU RETOUR – Jean Pascal

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Jean Pascal en préparation pour son combat contre Badou Jack. / Photo tirée du compte Twitter de Showtime

Entre nous, y avait-il vraiment un autre choix possible pour cette mention? Allez, on ne s’étendra pas davantage sur les raisons qui expliquent pourquoi Pascal mérite le titre du plus beau retour de l’année. C’est assez évident, disons.

L’ESPOIR À SURVEILLER – Lexson Mathieu

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Lexson Mathieu a été parfait à ses huit premiers combats en carrière. / Photo Vincent Éthier, fournie par EOTTM

Il y a de ces expressions anglaises qui sont difficilement traduisibles en français. Comme lorsqu’il est question du swag que peut dégager un individu, par exemple. Existe-t-il un terme francophone approprié pour décrire la chose? Si c’est le cas, on l’ignore. Mais ce qu’on sait, c’est que Lexson Mathieu en a tellement, de swag, que ça lui sort par les oreilles. Sans oublier, bien sûr, le talent, la puissance et l’attitude. Avec huit victoires en autant de sorties en 2019 – ses huit premiers combats en carrière –, on a eu amplement le temps de le surveiller, direz-vous. Or, quelque chose nous dit que le jeune homme de 20 ans n’a pas fini de nous épater.

QUELQUES SOUHAITS POUR 2020

-Que Steven Butler se serve de la douloureuse leçon que lui a servi Ryota Murata la veille de Noël pour améliorer sa boxe encore davantage. Il l’a fait une fois après Brandon Cook, il peut très bien répéter l’expérience à la suite de cette défaite en combat de championnat, au cours de laquelle il n’a quand même pas si mal paru.

-Un peu dans la même veine, que Simon Kean conserve les aptitudes qu’il a démontrées en l’emportant contre Siarhei Liakhovich, le 7 décembre, notamment sur le plan de sa défense. Il y a encore du chemin à faire, on s’entend, mais c’est certainement un début.

-Qu’Oscar Rivas puisse mettre derrière lui son revers contre Dillian Whyte – et toute la controverse qui a suivi – pour revenir en force l’an prochain. Il mérite une deuxième chance de se faire valoir sur la scène internationale.

-Que Michel Villeneuve et tous les autres Australopithèques du même acabit qui croient que les femmes n’ont pas leur place dans la boxe se taisent à jamais. Marie-Ève Dicaire, Kim Clavel et toutes les autres boxeuses prouvent lors de chacun de leurs combats qu’elles ont autant de mérite que n’importe lequel de leurs confrères masculins. Non mais, vraiment, à quel point y a-t-il des imbéciles en ce bas monde?

-Que le Groupe Yvon Michel se déniche malgré tout un ou une autre athlète pour faire office de tête d’affiche de l’organisation aux côtés de Dicaire. Que ce soit Rivas, Eleider Alvarez ou quelqu’un autre… Ça prend quelqu’un, et vite. Ce sera bon pour GYM, et pour la boxe en général.

-Que la difficile sortie de David Lemieux contre Max Bursak, une première en plus d’un an, soit effectivement attribuable à la rouille et non un présage de ce qu’il l’attend chez les 168 lb.

-Que le gagnant du combat revanche entre Deontay Wilder et Tyson Fury en février accepte les 20 millions d’Eye of the Tiger Management pour venir affronter Arslanbek Makhmudov au Centre Bell. Quoi, on peut rêver, non?

-Et, bien sûr, une bonne année 2020 à vous tous!

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Rédemption obtenue

[Photo Vincent Éthier, fournie par EOTTM]

SHAWINIGAN – Ce ne fut pas très chic. Ce ne fut pas très élégant d’un point de vue pugilistique. Mais Simon Kean, lui, s’en balance complètement. Parce qu’en bout de ligne, samedi soir, il a eu ce qu’il voulait: sa rédemption.

Huit mois après sa cuisante défaite face à Dillon Carman, le Grizzly a pu savourer une douce vengeance au Centre Gervais Auto de Shawinigan en triomphant de l’Ontarien par arrêt de l’arbitre à 1:56 du troisième round, au vif plaisir des 3652 spectateurs réunis dans l’amphithéâtre.

Comme on l’écrivait ici, Kean (17-1, 16 K.-O.) n’avait d’autre choix que de remporter ce combat revanche. Un second revers contre Carman (14-5, 13 K.-O.) aurait à peu près mis un terme à sa carrière. Or, il a non seulement gagné, il a signé une victoire claire et nette.

«Je suis soulagé. Je suis vraiment fier!», a lancé Kean dans le ring, quelques instants après sa victoire.

«Il bougeait sa tête beaucoup plus [que lors du premier combat], a analysé Carman. Il avait peur de ma main droite, alors il ne l’a pas laissée l’atteindre.»

Il y avait pourtant lieu de s’inquiéter dans les premiers instants de l’affrontement. Carman faisait alors à peu près ce qu’il voulait avec son adversaire, l’atteignant constamment avec un jab hyper-efficace. Kean, à l’opposé, ne semblait pas trop savoir quoi faire devant une telle rafale.

«Je lui ai fait mal à quelques reprises durant le combat. Je l’ai atteint avec quelques très bons jabs qui lui ont fait reculer la tête, et j’aurais dû continuer avec ça. […] C’était mon erreur», a avoué Carman.

La nervosité était toujours aussi palpable chez Kean au deuxième engagement, à tel point que son entraîneur Jimmy Boisvert a jugé que le moment étant venu de sortir le fouet durant la minute de pause.

«On a eu une petite discussion entre les rounds. Il avait oublié de suivre le plan de match établi dès le début», a-t-il simplement décrit.

«Il m’a botté le cul!, a confirmé Kean en riant. Il m’a dit: ‘Écoute, tu fais pas ce que je t’ai demandé, tab… Envoye, va te battre! Arrête de faire ton peureux!’ J’ai dit: ‘OK, c’est correct’.»

De toute évidence, le discours a eu l’effet qu’il devait avoir. À la troisième reprise, le Trifluvien a ouvert la machine et commencé à attaquer Carman de manière bien plus agressive.

La défense du boxeur de Mississauga s’est alors effritée petit à petit. En plus d’être coupé sur le côté de l’oeil droit, Carman s’est retrouvé au tapis à la suite d’un crochet droit au visage. Il s’est relevé, mais n’était plus le même par la suite.

Quelques secondes plus tard, Kean l’emprisonnait dans un coin de l’arène pour le pilonner sans merci. C’est alors que l’arbitre Steve St-Germain s’est interposé pour mettre fin au duel, et du même coup, semer l’euphorie dans l’arène et chez les bruyants partisans. Un arrêt un peu hâtif au goût de Carman, mais bon, ce qui est fait est fait.

Chaque boxeur ayant remporté un volet de leurs affrontements, verrons-nous un autre duel Kean-Carman sous peu? En tout cas, Carman le souhaite ardemment.

«Ils [Eye of the Tiger Management] m’ont dit qu’ils m’accorderaient une revanche pour organiser la trilogie. Tout le monde aime les trilogies de boxe, alors allons-y», a-t-il affirmé.

Du côté des vainqueurs, si on ne ferme pas la porte à une telle éventualité, on demeure tout de même prudent. «Si les fans veulent un troisième combat, je vais le donner. Je suis ouvert à n’importe quoi», a fait savoir Kean.

Donc, arrivera, arrivera pas, cette trilogie? À la lumière des deux premiers combats entre ces deux hommes, on a envie de dire: pourquoi pas?

Clavel toujours aussi dominante

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Kim Clavel (à droite) est demeurée parfaite en neuf sorties. / Photo Vincent Éthier, fournie par EOTTM

Autre combat, autre belle sortie pour Kim Clavel (9-0, 2 K.-O.), qui a vaincu la Mexicaine Nora Cardoza (14-7-2, 11 K.-O.) par décision unanime (80-72 partout). Un pointage étonnant dans la mesure où le duel a souvent semblé beaucoup plus serré.

«Elle s’est ajustée durant le combat. Elle a terminé en force. Ce n’était pas un combat facile lors duquel il fallait que je sois paresseuse ou un peu easygoing, comme on dit. Il fallait que j’aille travailler et que je sorte les outils que j’avais dans mon sac», a analysé Clavel.

Ce sont précisément les aptitudes techniques et la rapidité de Clavel qui auront fait pencher la balance en sa faveur au final. Cardoza, malgré quelques honorables tentatives pour se mettre en marche offensivement, s’est retrouvée menottée plus souvent qu’à son tour.

«Tout ce que j’ai travaillé dans le gym, j’ai pu le faire pendant le combat, a fait valoir Clavel. Pour moi, c’est donc un accomplissement. J’ai évolué, et c’est ce qu’on recherchait ce soir.»

Retour victorieux pour Braidwood

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Adam Braidwood / Photo Vincent Éthier, fournie par EOTTM

Un an après y avoir connu la défaite aux dépens de Simon Kean, Adam Braidwood (14-2, 13 K.-O.) était de retour à Shawinigan pour y affronter l’Américain Andrew Satterfield (5-3, 3 K.-O.). Mais cette fois, le boxeur de Colombie-Britannique est ressorti du ring victorieux, l’emportant par abandon à 1:17 du deuxième round.

Une judicieuse décision du coin de Satterfield que de lancer la serviette, car ce dernier, que les Québécois ont pu voir raser de se faire dévisser le crâne par Arslanbek Makhmudov à Rimouski, n’arrivait tout simplement plus à se défendre face aux violents assauts de Braidwood.

Le moins qu’on puisse dire, c’est que le Britanno-Colombien revient de loin. Entre sa défaite contre Kean et le combat de samedi, le pugiliste au passé trouble s’est retrouvé derrière les barreaux après avoir téléphoné à son ex-conjointe, alors qu’il n’avait pas le droit de la contacter. Une fois relâché, il a repris l’entraînement de façon assidue. Et les résultats étaient manifestes, surtout sur le plan de la technique et de la condition physique.

«Je sens que c’était mon meilleur combat sur le plan technique, a indiqué Braidwood. Je suis heureux de la façon dont ça s’est déroulé. Mais j’ai encore beaucoup de travail à faire, et j’ai hâte d’être de retour.»

Mais ce qui était aussi impressionnant, c’est l’accueil que le public de Shawinigan a réservé à Braidwood, chaleureusement applaudi à son entrée et sa sortie de l’arène. Ennemi public numéro un l’an dernier, le sympathique poids lourd semble maintenant s’être trouvé une niche de partisans ici. Voilà quelque chose qu’on n’aurait jamais envisagé il n’y a pas si longtemps.

«C’est incroyable, s’est réjoui le gagnant. C’est comme si c’était une foule de chez moi. J’aime les gens du Québec et j’espère qu’ils m’aiment aussi. Ils me le démontrent chaque fois qu’ils m’encouragent.»

Braidwood doit affronter le Canadien Stan Surmacz à Edmonton au cours des prochains mois. Considérant l’hospitalité que le Québec lui témoigne désormais, avons-nous des chances de le revoir chez nous bientôt?

«Disons-le comme ça: chaque fois qu’il y aura un combat au Québec, si mon téléphone sonne, je vais dire oui», a-t-il résumé avec le sourire.

Les autres résultats

Tout juste après le combat principal, Lexson Mathieu (4-0, 4 K.-O.) a connu une autre brève soirée au bureau en passant le knock-out au Mexicain Fernando Galvan (4-4, 1 K.-O.) à 1:57 du deuxième round. Encore une démonstration intéressante du talent du jeune homme de Québec.

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Andranik Grigoryan jubilait après sa victoire. / Photo Vincent Éthier, fournie par EOTTM

En demi-finale, Andranik Grigroyan (11-0, 2 K.-O.) s’est offert un rarissime knock-out en terrassant le Mexicain Jorge Garcia Jimenez (14-3-1, 11 K.-O.) à 3:00 du deuxième round. Le Montréalais d’origine arménienne, qui n’est pourtant pas reconnu pour sa force de frappe, a liquidé son adversaire avec une puissante droite en plein visage. Jimenez s’est aussitôt effondré comme une tonne de briques. Grigoryan, en larmes après sa victoire, a ainsi mis la main sur le titre vacant NABA des poids plumes, ce qui devrait lui permettre de se faufiler dans le top-15 de la WBA lorsque celle-ci mettra ses classements à jour.

Au terme d’un combat pour lequel le concept de défense avait manifestement pris congé, Vincent Thibault (9-0, 3 K.-O.) a battu le Mexicain Alan Carrillo (10-4, 7 K.-O.) à 0:37 du sixième round. Carrillo, qui avait chuté au cinquième, se faisait marteler dans le coin au moment où l’arbitre Yvon Goulet a signalé la fin du duel. L’entraîneur de Carrillo, furieux de la décision, est monté dans l’arène pour lui dire sa façon de penser. Mal lui en pris: les officiels de la Régie des alcools, des courses et des jeux du Québec ont rapidement expulsé l’homme du ring.

Raphaël Courchesne (7-0, 3 K.-O.) n’a eu aucun mal à triompher du Mexicain Leonel Olvera (4-3-2, 1 K.-O.), l’emportant par décision unanime (40-36 partout). Le pugiliste maskoutain a tout tenté son envoyer son adversaire au plancher, mais Olvera n’a rien voulu savoir. Rappelons que Courchesne sera de retour dans le ring dans deux petites semaines, le 29 juin, à Thetford Mines.

Pour la première fois de sa jeune carrière, Artur Ziyatdinov (10-0, 8 K.-O.) s’est battu au-delà du sixième round. Ce qui ne l’a pas empêché de prendre aisément la mesure de l’Argentin Marcos Nicolas Karalitzky (6-3-2, 2 K.-O.) par décision unanime (80-72 partout) au terme des huit reprises de ce duel à sens unique.

Kaemy Cloutier (3-0) est venu à bout du Mexicain Noe Acosta Cruz (2-2) par décision unanime (39-37, 40-36, 40-36), mais ne vous fiez pas trop aux pointages. Le combat, intense d’un bout à l’autre, s’est avéré beaucoup plus serré qu’il n’y paraît. Cloutier s’est retrouvé en difficulté, pour ne pas dire ébranlé, à quelques reprises durant cet affrontement.

En lever de rideau, la dernière recrue d’Eye of the Tiger Management, Avery Martin-Duval (1-0, 1 K.-O.) a réussi son entrée en boxe professionnelle en réglant le cas du Mexicain Martin Sanchez (2-4-1) par arrêt de l’arbitre à 2:10 du premier round. Une dure gauche du jeune Montréalais a envoyé Sanchez au tapis. L’arbitre Albert Padulo fils a alors décidé de mettre fin au duel.