Clayton a enfin ses ceintures

[Photo Archives Bob Lévesque]

Custio Clayton peut enfin dire mission accomplie. Après avoir patienté pendant des mois avant d’obtenir la chance de se battre pour une ceinture, et après avoir vu une première occasion lui glisser bêtement sous le nez à cause d’un adversaire trop gras, le boxeur néo-écossais est ressorti du ring avec deux titres en poches, samedi soir, au Casino de Montréal.

Clayton (12-0, 9 K.-O.) a vaincu le Mexicain Johnny Navarrete (33-10-1, 15 K.-O.) par décision unanime (100-90 partout). Il met ainsi la main sur les titres WBC Continental et IBF International des mi-moyens, ce qui devrait lui permettre de faire son entrée au sein du top-15 des 147 lb de ces deux associations.

«Je m’attendais à ce que ça dure dix rounds. Il a montré qu’il était un dur à cuire. Il m’a donné quelques rounds difficiles. Je suis vraiment heureux en ce moment.»

-Custio Clayton

«Je ne suis pas satisfait, mais je suis content, a pour sa part indiqué son entraîneur Douggy Berneche. Je suis content parce qu’on a finalement ce qu’on veut. Mais je ne suis pas satisfait parce que je sais ce qu’il est capable de faire.»

Précis, patient et méthodique, le pugiliste de 29 ans a livré une performance presque sans failles sur le plan technique. Navarrete, pour sa part, s’est quand même bien défendu dans les circonstances. Il a toutefois semblé manquer de jus à partir du cinquième round, permettant ainsi à Clayton de pénétrer sa garde plus facilement.

Le Mexicain a bien tenté quelques attaques en désespoir de cause au cours des engagements suivants, mais rien de suffisant pour inquiéter Clayton, qui a plutôt continué de le matraquer à qui mieux mieux

«On a attendu longtemps pour avoir ces ceintures. Je suis toujours patient, et ce soir était le bon soir», s’est réjoui Clayton, portant fièrement ses deux nouvelles ceintures sur ses épaules.

Dicaire toujours invaincue

Dicaire
Marie-Ève Dicaire est demeurée parfaite en l’emportant face à la Mexicaine Alejandra Ayala. [Photo Archives Bob Lévesque]
De son côté, Marie-Ève Dicaire (8-0) a conservé sa fiche immaculée en disposant de la Mexicaine Alejandra Ayala (5-2, 3 K.-O.) par décision unanime des juges (80-72 partout).

Face à une adversaire qui a pris un malin plaisir à lui agripper la tête avec son bras pendant tout le combat, la boxeuse de Saint-Eustache a fait très belle figure dans l’ensemble. Plusieurs de ses attaques, en particulier son crochet gauche, ont ennuyé Ayala.

«Elle ne m’a pas donné des moments difficiles en terme de boxe, mais c’est sûr qu’une adversaire qui fonce continuellement, que tu as beau frapper et qui continue de foncer, c’est un cauchemar pour tout boxeur. C’est important de rester concentré et de ne pas embarquer dans ce jeu-là. Et c’est ce que j’ai réussi à faire», a décrit la pugiliste de 30 ans.

On se doit aussi de souligner le remarquable talent de Dicaire pour esquiver les coups lancés par l’adversaire. Une facette de sa boxe qu’elle estime d’ailleurs avoir passablement améliorée depuis ses dernières sorties.

Certains pourront se questionner en voyant qu’après huit combats chez les professionnels, Dicaire n’a toujours aucun knock-out à son actif. La principale intéressée est cependant loin de s’en formaliser.

«Il ne faut pas oublier que chez les femmes, [les rounds] durent deux minutes, a-t-elle observé. Souvent, chez les hommes, les K.-O. vont survenir dans la dernière minute du round, lorsque le boxeur est un peu plus fatigué. Nous, c’est deux minutes. C’est intense, et c’est pour ça qu’il y a un peu plus d’échanges et de coups qui sont donnés : on a moins de temps. Je pense que ça joue en notre défaveur. Mais un jour, je vais réussir !»

Les autres résultats

Shakeel Phinn (14-1, 9 K.-O.) n’a fait qu’une bouchée de l’Argentin Pablo Daniel Zamora Nievas (33-15-1, 19 K.-O.), l’emportant par arrêt de l’arbitre à 1 :18 du deuxième round. Phinn dominait déjà son rival lorsqu’il est parvenu à l’envoyer deux fois au tapis au cours de ce second engagement. À la deuxième chute de Nievas, l’arbitre en a eu assez. En plus d’une victoire, Phinn décrochera sous peu un contrat à long terme du Groupe Yvon Michel, a fait savoir le promoteur.

Si vous avez cligné des yeux, vous avez peut-être raté le knock-out que Patrice Volny (7-0, 5 K.-O.) a infligé au Mexicain Adriel Juzaino (25-16-3, 12 K.-O.). Le Montréalais a réglé son cas en seulement 49 secondes, martelant sa pauvre victime d’une série de coups au corps et au menton. Juzaino s’est retrouvé le tapis, et l’officiel a conclu qu’il n’était plus en mesure de poursuivre le combat.

À noter que Volny a su qu’il se battrait seulement à la veille du gala, remplaçant Oscar Rivas à pied levé. Juzaino, lui, était arrivé au pays la journée même. Volny n’aura toutefois pas beaucoup de temps pour se reposer, puisqu’il sera de retour dans le ring le 21 juin à Toronto pour y affronter Adam Green.

En début de soirée, Bruno Bredicean (9-0, 4 K.-O.) a signé une victoire par décision unanime (58-55, 57-56, 57-56) aux dépens du Mexicain Fernando Valencia (8-4, 4 K.-O.). Une victoire douloureuse, cela dit, alors qu’il s’est fracturé la main droite au deuxième round. Il a d’ailleurs quitté le Casino pour l’hôpital tout de suite après le combat.

Valencia a été pénalisé d’un point au quatrième round pour avoir échappé volontairement – et à répétition – son protecteur buccal, ce qui l’a privé d’un verdict nul majoritaire.

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